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Une cycliste en furie
6 avril 2009

Ibuka (souviens-toi)

Il y a 15 ans le génocide du Rwanda commençait. Il y a 15 ans les gens fermaient les yeux tout comme pendant la 2ème guerre mondiale. Et tout comme pour la Soah des gens commencent à mettre en doute le génocide rwandais. Il y a 15 ans des monstres ont massacré des gens innocents. Des politiques, des policiers, des militaires, des animateurs de radio, des prêtres ont appelé au meurtre. Des pères ont appris à leurs enfants à se servir de la machette sur d’autres petits enfants, des enfants ont supplié d’être tués par balle et on leur a répondu qu’ils ne valaient pas le prix d’une balle. La « chasse » aux Tutsis était facile car sur les cartes d’identité figuraient l’ethnie. Il y a aussi des hommes et femmes courageux, Hutus et Tutsi, qui ont risqué leur vie pour en sauver d’autres, tel que ce propriétaire de l’hôtel des Milles Collines, qui cacha et sauva des centaines de vies. Il y a aussi des histoires extraordinaires comme celle que m’a racontée un ami anglais : il a vécu au Rwanda avant ce triste évènement et donc à essayer d’avoir des nouvelles de ses amis. Une famille Tutsi lui a rapporté qu’ils avaient été ligotés chez eux et que les militaires Hutus leur ont dit qu’ils pouvaient faire une prière avant qu’ils les tuent. Toute la famille a silencieusement prié sauf la plus jeune qui avait l’habitude de prier à haute voix. Elle a dit dans sa prière qu’elle était triste car elle ne pourrait pas montrer à Dieu son amour en étant une bonne chrétienne puisqu’elle allait mourir. Les soldats sont partis en leur laissant la vie sauve. Alors qu’ils s’éloignaient une amie Tutsi, qui ne savait pas ce qui s’était passé s’est dirigé vers la maison, les soldats la voyant entrer dans cette maison l’ont laissée tranquille. Le père de cette jeune fille était commandant d’une zone contrôlée par les Tutsis. En apprenant que sa fille avait échappé à la mort grâce à cette famille il a protégé tous les Hutus chrétiens qui n’avaient pas participé au massacre. Une citation dit que l’on est condamné à revivre un évènement si l’on ne s’en souvient pas. Alors IBUKA !
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