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Une cycliste en furie
18 octobre 2007

Ce samedi soir, après le match, j’ai regardé de

Ce samedi soir, après le match, j’ai regardé de nouveau un très beau film qui se passe en Afrique du Sud : « In my country » avec Juliette Binoche et Samuel L. Jackson.

Pour ceux qui ne connaissent pas il traite de la commission Vérité et Réconciliation qui a parcouru le pays et où des personnes ayant perpétrés des assassinats politiques ou de la torture (autant du côté de la police de l’Apartheid que les combattants de l’ANC) en échange d’une amnistie devaient ne rien cacher de leurs actes.

Lorsque j’en ai entendu parler en 1997 je me suis dit : en échange d’informations sur les personnes disparus les noirs doivent encore mettre le poing dans la poche et les blancs s’en sortent à très bon compte.

Mais je ne connaissais pas l’Ubuntu.

L’Ubuntu est une notion dans laquelle les Africains pensent que lorsque quelqu’un fait du mal à quelqu’un on se fait soi-même du mal et aussi à tout le monde.

Mandela et Desmond Tutu ont fait le choix de casser la spirale de la haine avec une sagesse digne de Gandhi (qui a d’ailleurs séjourné en Afrique du Sud) ou simplement d’une sagesse qui nous dépasse avec notre façon de voir très rancunière.

Le film est très bien fait car il montre que tout n’est pas blanc ou noir puisque, par exemple, Anna (joué par J. Binoche) avoue au journaliste américain (joué par S.L. Jackson) que les blancs étaient au courant de la répression et des assassinats « mais ne connaissaient pas les détails ».

Ce film est à voir car il est d’une grande sensibilité et d’une grande pudeur sans cacher la réalité.

Je vous conseille aussi le film « Red Dust » qui aborde le même sujet sous un autre angle, celui d’un homme torturé.

Voici un petit extrait d’une interview de Juliette Binoche sur ce film :

« Je sais seulement que l'idée de Mandela et de Desmond Tutu de mettre des victimes et des bourreaux face à face est grandiose, une tentative valable de casser la spirale de la haine. C'est un pas en avant sans précédent. Mandela aime dire que: "Seulement du pardon naît l'amour". Et il nous montre que la renaissance sans revanche sanglante est possible. Mais le racisme est un mal subtil, souvent inconscient, loin d'être vaincu ».

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