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Une cycliste en furie
18 mars 2010

Sommes-nous des nazis en puissance ?

Pour qui a vu le documentaire : "le jeu de la mort", cette question et cette certitude peut se poser légitimement.

Quand on pense au nazisme on a une mouvement de répulsion. Pour nous il est impensable d'être comme eux, impensable d'être un fonctionnaire de police qui arrête des familles entières juste parce qu'elles sont indésirables, impensable d'être un soldat engagé de force qui abat des gens jeunes et vieux puis tranquillement fume une cigarette en blaguant avec un autre soldat.

Impensable ?

Si on s'en réfère a ce documentaire 81% des gens feraient tout ce qu'on leur demande sans se révolter puisque c'est quelqu'un qui a de l'autorité qui leur demande. dans les années 60, c'était seulement 62%. On pourrait prétendre que la différence vient de ce que les hommes soumis à ce test (en 1960) avait encore en mémoire (de manière vivace) les atrocités de la 2ème guerre mondiale ; mais peut-on dire qu'il n'y a plus eu d'atrocité depuis ? "Oui" direz-vous, alors c'est refuser de se rappeler le Rwanda, les "nettoyages" ethniques des serbes, les camps de la mort des vietmings, c'est prétendre vivre au pays des bisounours, c'est vivre avec des oeillères.

Ce documentaire montrait les mécanismes de l'obéissance sans trop réfléchir, en refusant de se dresser contre l'autorité.

Ce documentaire montrait aussi que ceux qui s'élevaient contre l'autorité le faisait sous une pression intense. Cela m'a fait réaliser encore plus comme les résistants avaient un courage, une force de caractère impressionnante.

Certains qui s'étaient soumis prétendaient avoir compris le subterfuge et avoir voulu voir jusqu'où cela irait. Se mentaient-ils à eux-même ?

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